Jour de pluie

La nuit de lundi à mardi fut marquée par des coups de tonnerres impressionnants, accompagnés d'éclairs et de vent. Mardi matin, des trombes de pluies ont retardé notre démarrage.

Au Bénin, la vie s'adapte au climat, et en cas de fortes pluie tout est ralenti. Nous avons compris que nous aurions dû amener les k-way de l'UCP !! Ce n'est que partie remise ...

Nous voilà presqu'à l'heure aux différents lieux de nos rendez-vous, mais les personnes que nous attendons n'y sont pas.

Point s'en faut pour nous décourager, nous décidons de nous adapter également, en participant à la préparation des repas pour le camp mutualiste.

Le maïs nous attend pour qu'on trie le bon grain du mauvais. Les gousses d'ails doivent être épluchées, à la main. C'est donc l'occasion de parler avec des femmes béninoises, que nous n'aurions pas côtoyées par ailleurs.

C'est ainsi que nous connaissons pour chacune le nombre d'enfants, la situation maritale, les envies, les moments tristes, les difficultés de la vie au quotidien.

Nous essayons aussi d'apprendre des chansons, mais nos oreilles n'étant pas habituées à la langue vernaculaire, nous abandonnons vite. 

Deux heures plus tard, la pluie ayant cessée, les participants arrivent au goutte à goutte (c'est le cas de le dire !).

Formation pause santé

Françoise peut donc recommencer à donner la formation pause santé, car de quelques participants au début, ils seront une bonne vingtaine en seconde partie. En fin de journée, certains d'entre eux se sentent prêt à passer la mise en situation, moment super important dans le processus de formation.

C'est là que la formatrice leur dira si oui ou non ils seront aptes à redonner les séances de gymnastique douce par la suite. A cause du retard pris en début de journée, cette mise en situation ne pourra se faire qu'en début de semaine prochaine.

Du côté du groupe des ainés de l'UCP, c'est l'occasion d'un repas pique-nique avec les bénévoles des mutuelles de santé. Peu de discussions, mais nous comprenons qu'au Bénin, au moment du repas, on ne se parle pas :-).

Ce fut aussi le moment de présenter officiellement les tricots de nos mamies belges, et d'offrir les crayons et bic que nous avions emmenés.

Vient ensuite un moment d'animation-formation autour du volontariat. Pendant deux bonnes heures, nous avons pu nous découvrir, s'écouter, échanger sur bien des choses.

Le volontariat

Quel est le type de volontariat pratiqué par chacun, qu'est-ce que ça signifie concrètement, quel temps cela prend-il, quel valeurs soutendent l'action des bénévoles, vers quoi ils veulent aller, quels devoirs et obligations des bénévoles, quelles attentes de formation ou de soutien des structures et enfin comment le bénévolat est-il reconnu dans nos deux sociétés ? 

Ce fut ainsi l'occasion de comprendre qu'il y a beaucoup de ressemblances au niveau du type de bénévolat, et des valeurs, des raisons qui amènent à s'investir de la sorte. Lutter contre l'isolement, sortir de chez soi, participer à un projet de solidarité, oeuvrer pour le bien commun, en sont des exemples. Il y en avait d'autres.

Par contre les difficultés rencontrées au regard de la société sont bien plus importantes au Bénin. Tout comme  le projet pour lequel l'action bénévole est mené.

Pas facile de développer un système de mutuelles de santé lorsque la population soit ne comprend pas son utilité, soit quand elle le  comprend, mais que ça ne l'intéresse pas, soit quand elle veut adhérer mais n'a pas les moyens financiers pour le faire ...

Cependant, le nombre d'adhérents aux mutuelles de santé de Dassa étant en continuelle expansion, ces bénévoles continue avec dynamisme le travail.

Nous nous sommes ensuite rendu à OUISSI, petit village de la commune, au pied d'une colline. L'équipe du tournage s'y était rendue auparavant pour recueillir le récit de vie de Faustine.

Ce sera l'objet du prochain article ...